Début 2019, le contrôle de l’opacité des fumées des véhicules diesels conformément à la norme NF R10-025 : 2016, sera renforcé pour une meilleure détection des surémissions de particules, comme celles causées par l’encrassement des filtres à particules. Cette modification fait suite à une expérimentation menée du 1er septembre 2016 au 30 avril 2017 dans 17 centres de contrôle technique.
Ce tour de vis risque d'avoir de sacrées conséquences. Aujourd’hui, l’opacité excessive des fumées représente moins de 1 % des contre-visites. Avec la nouvelle norme, l’OTC estime que ce chiffre pourrait grimper de 10 à 15 % selon les résultats de l’expérimentation. Bien faire chauffer son diesel avant l’examen du contrôle technique ne suffira plus. Parmi les futures victimes, non seulement les vieux diesels mais aussi les modèles plus récents qui ne font que des petits parcours. En cause, l’encrassement de leurs systèmes de dépollution (vanne EGR, FAP…). Plus globalement, c’est la bonne santé de votre moteur diesel qui permettra, ou pas, d’éviter que votre véhicule se fasse recaler.
D’une part, parce que l’outil de diagnostic constructeur ne détecte pas obligatoirement un début d’encrassement. D’autre part, les ateliers ne disposent pas des outils adéquats. Pis encore, aucun contrôle d’opacité n’est réalisé. Et pour cause, la vente de pièces est plus lucrative qu'une intervention préventive. Bref, le pré-contrôle technique ne sera pas synonyme d’un succès assuré. Pour cela, adressez-vous un diéséliste ou à un contrôleur technique.